La danse contemporaine et le sport

Certains danseurs ont pratiqué le sport d’élite avant de pratiquer la danse. La danse, surtout aujourd’hui, exige des « performances » physiques proches du sport de haut niveau. Cela n’empêche pas la création, une certaine beauté, différente du canon classique.
Le sport fait aussi partie des spectacles populaires, comme veut l’être la danse d’aujourd’hui. Elle se propose d’être un art de proximité, et de s’ouvrir à un nouveau public.
« Quelle est votre obsession principale dans le travail ? » – « Tester les frontières du possible. Rendre visible ce qui n’a pas été encore expérimenté, encore touché. La possibilité d’étendre le langage du corps. » – « Quel sens donnez-vous à votre activité ? » – « J’espère que mon travail amène les spectateurs à réfléchir, à rêver, à ressentir. Qu’ils deviennent conscients, qu’ils se ressentent eux-mêmes. Le mouvement doit laisser des traces. Je me bats pour que la danse contemporaine ait absolument sa place aux côtés des autres arts » (réponse de Sasha Waltz, Panorama de la danse contemporaine).

Résidence Mission / Francis Plisson

Suite à la présentation du projet résidence mission fait le 4 février auprès des élèves de 5ème B et F, Francis Plisson se rendra au collège André Bauchant à partir du 25 février au 8 mars pour deux semaines d’ateliers danse. Les élèves semblent investis et intrigués par cette nouvelle expérience qui leur est proposée.

L’esthétique en danse contemporaine

La danse contemporaine est loin de l’image de la ballerine élégante et gracieuse ou du danseur dans le canon esthétique d’un Béjart. La danse contemporaine fait fi des modes, de la grâce, de la norme, du canon esthétique en vogue. C’est une autre beauté qui est donnée à voir chez Jan Fabre (Histoire des larmes, 2005), ou chez Nasser Martin-Gousset (Peplum). Les œuvres « classiques » de Maguy Marin, reprises récemment au Théâtre de la Ville à paris, sont par ailleurs d’une « beauté » stupéfiante (May be, Umwelt…). On retrouve toujours la difficulté de définir la beauté (Laquelle ? Quand ? Pour qui ? Pourquoi ? Pour quoi ?).

« J’ai décidé de ne pas faire confiance à ma réaction instinctive car je pense qu’elle était due à une forme dogmatique de formation artistique, une formation avec son propre système d’il faut et d’il ne faut pas, un système qui attribue de la valeur en particulier à ce qui est bien fait et beau et en particulier à ce qui est nouveau et inventif, entre autres. » (Daniel Linehan).

Par J. Bloch

Résidence Mission / Eva Klimackova

 
Hier, dans la salle de spectacle Oésia / Notre-Dame-d’Oé, deux classes de 5ème du collège de Chateau-Renault étaient réunies pour assister à une répétition de « Pure » d’Eva Klimackova. Les danseurs de la Cie E7KA – Eva Klimackova et la chorégraphe ont ensuite répondu aux questions des élèves sur la pièce, les métiers de la danse et la création contemporaine. Une belle manière d’introduire aux élèves la démarche d’Eva pour les ateliers qu’ils suivront au printemps.

Professionnels et amateurs en danse contemporaine

Il suffit de regarder les CV des danseurs contemporains pour se rendre compte qu’une partie d’entre eux viennent du classique, et/ou ont une formation en conservatoire ou dans les écoles de danse les plus renommées. Le Centre National de Danse Contemporaine (CNDC) d’Angers a formé un très grand nombre de chorégraphes reconnus tels que Philippe Découflé ou Mathilde Monnier. Néanmoins, en danse contemporaine les amateurs ont leur place sur le plateaux. Jean-Claude Gallotta est au départ étudiant en art et démarre très tard sa carrière, pour un danseur. De même, François Verret découvre très tard sa vocation après des études générales poussées. Pina Bausch est peut-être la première à faire danser des personnes âgées de plus de soixante-cinq ans (Kontakthof, 2000), sans aucune formation en danse. En 2008 elle fait danser des adolescents pour la même pièce reprise ici avec, une fois encore, des « amateurs ».

L’agenda de Janvier 2019

L’année 2019 s‘ouvrira sur Duo Flamenco de La Cécilia au Havre. Une 9ème édition du Festival Écoute/Voir marquera aussi ce mois de janvier, dont la programmation de qualité est signée par le danseur et chorégraphe Francis Plisson. Le 25 janvier nous retrouverons Cécile Capozzo, cette fois-ci au piano dans son Trio Capozzo au Carré Bleu à Poitier. Le même soir aura lieu à Oésia (Notre-Dame-d’Oé, 37) une soirée partagée signée La Belle Orange. En première partie Sandrine Bonnet et Cécilia Ribault présenteront une conférence dansée inédite, suivies de PURE d’Eva Klimackova. 

Résidence-Mission à Chateau-Renault : Hélène Rocheteau

La semaine dernière, Hélène Rocheteau était au collège André Bauchant à Chateau-Renault pour donner des ateliers de danse contemporaine à deux classes de 5ème. Les élèves disent avoir apprécié découvrir de nouvelles choses, et avoir réussi à lâcher prise au fur et à mesure de la semaine. Cette belle rencontre avec la danse se poursuivra en mars 2019, l’occasion pour les élèves de montrer leur travail chorégraphique aux camarades d’une autre classe.

LES VEDETTES EN DANSE CONTEMPORAINE

Certains auteurs sont devenu(es) des icônes : Carolyn Carlson, Louise Lecavelier, Pina Bausch, sont désormais autant connues et médiatisées que des danseurs issus de la danse classique comme Patrick Dupond dans les années quatre-vingt, ou Mikhaïl Baryshnikov, qui a réalisé un solo au Théâtre de la Ville à Paris récemment (Espace Pierre Cardin, en duo avec les éclairages de Bob Wilson), et a même fait une apparition remarquée en tant qu’acteur dans la série très populaire Sex and the City !

Par J. Boch